Camille
La visite de l’exposition Camille Claudel au musée « La piscine » à Roubaix m’avait bouleversé. Cette sculptrice a toujours été un phare pour mon travail. Ce n’est pas seulement son œuvre qui me touche mais aussi son regard. Cette femme sensible, fougueuse et un peu triste nous interroge par delà le temps. Aussi à mon retour, quand j’ai mis les mains dans l’argile, c’est un visage inspiré du sien qui est apparu. Bien sûr, en aucun cas je peux prétendre être à la hauteur de ce visage et c’est une quête sans espoir, mais au fil des jours simplement, j’ai vécu avec ce fantôme qui me hante, et cette sculpture est la trace de cette errance.
Cette sculpture est dédiée à une autre Camille, la poétesse Camille Loivier sans laquelle je ne suis qu’une ombre.